Retour dans la terre perdue de mon enfance Abandonné dans mes rêves et mes souvenirs Je me revois marcher vers la mythique Pozer Il fallait traverser la terre interminable à Dophe
Terre aride pleine de roches et d’arbrisseaux Là où les quelques vaches allaient brouter Là où nous allions les chercher à l’orée du boisé Boisé où se cachait l’inoubliable sucrerie artisanale
Assoiffé de conquête j’avançais vers le but ultime Cette rivière poissonneuse à la mesure de mon imaginaire Je savais qu’ils attendaient ces vers poisseux du tas de fumier Le bruit du feuillage, les branches qui se frappent l’épouvante
Comme si tout d’un coup je traversais le continent Comme si blessé dans mes attentes j’étais happé vers là Fasciné par l’inédit par la fuite des bras maternels protecteurs Cette rivière éloignée du repère familial était l’éden convoité
Peu importe si des poissons m’attendaient cachés là Le plus important était l’odyssée elle-même Le parfum des conifères, l’excitation des ombres Le désir profond de confronter mon possible désir d’être |
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