Au temps de ma jeune enfance Il y avait ce dimanche après-midi Avec une routine implacable Comprise tard à l’âge adulte
À cette phase naïve de mon enfance Impossible à mon jeune cerveau D’imaginer ou de soupçonner Ce qui pouvait bien se tramer
Et pourtant il s’en passait Des scènes grandioses Dans cette mystérieuse chambre Celle de mes parents en cet après-midi Que chaque dimanche amenait
Il fallait déguerpir et s’éloigner De ce coin mystérieux où disparaissaient Eugène et Florence pressés qu’ils étaient À aller accomplir l’acte qui donna Une multitude de rejetons grâce À la méthode Ogino mal comprise Par Florence qui recevait la semence De son mari alors qu’elle était féconde Et qui s’abstenait en période d’infertilité
Il faut dire que l’abbé Donat Tanguay Lui avait expliqué la chose et elle l’avait Comprise comme elle pouvait C’est-à-dire de travers Au grand bonheur du curé Qui voyait ses ouailles augmenter Au fil des coïts répétés frénétiquement Dans l’acte conjugal exécutoire Sous peine de damnation éternelle
C’est ainsi que je fus conçu Et que je compris plus tard Que l’après-midi du dimanche Était réservé à l’acte copulatoire L’acte conjugal béni de Dieu |
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