Ce frère on le surnommait le taureau Nom tout à fait digne de son personnage Quand le printemps se pointait à l’horizon On ne reconnaissait plus ce frère taureau
Il passait ses journées entières à épier le taureau Loin des tâches quotidiennes il épiait sans relâche Le vrai taureau s’adonnait à ce à quoi on devine Et notre taureau humain fantasmait sur son engin
L’engin de toutes les prouesses l’engin de tous les désirs Il se voyait accomplir lui-même cette tâche très noble Pourquoi n’était-il pas né dans cette race animale Pourquoi n’était-il condamné qu’à épier et à fantasmer
Ainsi tous les printemps ramenaient cette folie printanière Cet humain vivait par procuration la vie du taureau Aujourd’hui encore il rêve de ce rut printanier Aujourd’hui encore le tout s’accompagne D’une puissante et généreuse érection Loin de nous l’idée d’une absolution Laissons-le à l’ivresse de ses ablutions Sources de toutes ses consolations Ne tuons pas la beauté De ses rêves |
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