Comme si c’était hier

Moi qui suis maintenant septuagénaire

C’était comme aller à la Pozer, la lointaine

Une aventure mystérieuse et magique

 

Du haut de mes six ans

Mes petits pieds avançaient vers l’inconnu

Encadré par deux belles grandes compagnes

Je me sentais brave et conquérant

 

Moi le nostalgique marqué par l’ennui

Quitter le giron d’une mère poule

Délaisser un instant les travaux de la ferme

Avancer dans ce rang poussiéreux

Quelle prouesse extraordinaire

 

On me donna un pupitre à moi tout seul

Sur la première rangée près de la balustrade

Vision magnifique du grand tableau noir

Tout près étais-je de cette grande déesse

Maîtresse du savoir absolu et définitif

 

C’était le début de la grande aventure

Le début de ma légende personnelle

Le début d’une grande désinformation

Le début d’une terrible intoxication

Le début vers une grande aliénation

 

J’effaçai les traces de ces premiers pas

À grands coups de cris et de pleurs

Je parcourus plus tard la planète

En quête d’un début de libération

 

Jamais je n’oublierai Linette et Marie-Thérèse

Ces deux grandes filles de mon premier jour d’école

Je sens encore ces petits pieds endoloris

Cette nuit-là je fis un terrible rêve prémonitoire

Zone de Texte: Mon premier jour d’école
Google

RETOUR AUX SOUVENIRS

RETOUR À L’ACCUEIL