J’errais quelque part sur ma planète
Tant de guerres
Tant de souffrances
Tant de sanglots
Me disais-je dévasté

Au détour d’un boisée
Dans une colline abrupte
Une femme assise près d’un bisse
Pieds nus dans l’eau fraîche
Irradiait la plénitude, la sainte paix

J’ai lu ton poème
ô femme
Dans Expression9.com
Si je suis cette perle si précieuse
Pourquoi les incertitudes du siècle présent
Viennent te tourmenter?

Le bisse se transforma en rivière
Avec cette femme toujours assise près d’elle
Cette main qu’elle caressa tendrement
Devint légère laissant échapper le poids de mes soucis
Suis-je le Siddhartha qui rencontre sa belle Kamala
Me disais-je intrigué

La rivière se transforma en fleuve
Avec cette femme toujours assise près de lui
Ses lèvres se posèrent sur mon front
Les sueurs froides provoquées
À la pensée des bipèdes inconscients s’estompèrent
Un doux envoûtement fit place aux soucis
Suis-je l’alchimiste qui réalise sa légende personnelle
Me disais-je pacifié

Le fleuve se transforma en océan
Avec cette femme toujours
assise près de lui
Son corps nu se posa sur le mien
Une marée foudroyante arrosa nos corps enlacés
Les terribles vagues étaient de douces caresses
Les écumes gagnèrent leurs chaudes crevasses
Les soubresauts erratiques de l’humanité
Les angoisses de mes contemporains
Le vide existentiel de tant d’autres
Suis-je le Candide qui retrouve sa Cunégonde
Me disais-je surexcité

L’océan se transforma en jardin d’Éden
Avec cette femme qui m’aide à cultiver mon jardin
Seul importe ma perle précieuse, ma nouvelle Ève
Je mangerai toutes les pommes qu’elle m’offrira
Me disais-je agapêtisé

Zone de Texte: Du bisse au jardin d’Éden
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