Elle crie et hurle
Son corps titube
Elle, esclave de son gros
Lardon de mari
Un soir qu’il est à la taverne
Elle repense et revoit clairement
Ce jour illusoire de ses noces…
Comme elle était belle
Dans son inconscience heureuse!
Fausse déesse d’un jour
Vampirisée
Par la société de consommation
Qui continue à l’engraisser
Tous les jours

Brûler tes faux idéaux
Abdiquer devant le modèle
Reprendre ton territoire perdu
Découvrir ta puissance
Larguer ton gros
Tonneau de bifteck
Qui t’annihile
Perdre tes kilos
À mesure que ta conscience
Prend du poids

Elle crie et hurle
Son corps se rebiffe
Elle, fille de la liberté
Elle, femme rebelle
Elle, flamme souveraine
Elle dit sereinement
Non à la fausse déesse
Elle s’ouvre
Lentement mais sûrement
À la conscience humaine…

Zone de Texte: La fausse déesse
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