L’air pur du cycliste amateur que je suis

Les cheveux au vent et l’admiration constante

Les routes tortueuses et les sentiers rupestres

Quelle source de plaisir pour le bipède que je suis

 

Très souvent mes yeux innocents croisent

De nombreuses croix semées sur les bords

De ces routes de ma jadis catholique région

Je sursaute chaque fois à cette étrange évocation

 

Qui sont ces étonnants bipèdes qui se rassasient

D’une telle morbidité ainsi exposée dans toute son horreur

Quelle exploitation fatale du chagrin et de la tristesse

Quelle est cette religion qui expose ainsi un homme nu

Cloué à une croix devant laquelle on pleure et on frémit

Cette source de larmes intarissable depuis des siècles

 

Je reprends ma route en vélo et mes neurones s’étonnent

Le fils de ce prétendu Dieu se laisser ainsi crucifier bêtement

Ce prétendu faiseur de miracles impuissant dans sa puissance

Le bon peuple avait besoin de ce sang pour s’agenouiller

 

L’homme rationnel refuse d’avaler de douloureux fiel

Son esprit critique et scientifique se rie de ce montage

Il préfère dévaler les pentes et admirer les ruisseaux

Entendre chanter les oiseaux et contempler les étoiles

Il préfère maintenant détourner son regard de cette croix

Et regarder la chèvre de l’autre côté du chemin brouter

Zone de Texte: Vélo crucifiant
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