Quand un cancer gagne tout ton corps

Quand est devenue claire l’échéance finale

Quand le monde physique se retourne contre toi

On peut comprendre la peur luire dans tes yeux

 

Il y a évidemment la peur de l’inconnu

Il y a surtout la peur de la solitude de la mort

Il y a ce frisson à l’idée de ce dernier voyage

Personne avec qui partager l’ultime douleur

 

Il reste un temps pour rire de l’absurdité

De la vie pour un cheveu qui grisonne

De la vie pour une ride qui apparaît

De la vie pour une glande qui dysfonctionne

 

Si près du destin final

Ton regard par en arrière fait sourire

Tant d’importance accordée à des futilités

Tant de temps perdu pour des niaiseries

Tant d’absences pour ce qui était important

Tant de mots d’amour laissés dans le coffre-fort

Tant de minutes gaspillées à ne pas prendre ton temps

 

Le temps de vivre pleinement un jour à la fois

Le temps d’aimer les personnes de ta vie

Le temps de chérir ta petite planète bleue

Le temps de regarder briller les étoiles

Dont l’une d’elle sera peut-être

TA NOUVELLE DEMEURE

Zone de Texte: Minuit moins cinq
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