Les pieds dans l’eau du lac de Tibériade Je rêvais d’une pêche miraculeuse Je me voyais marcher sur ses eaux En réalité je me sentais comme un lépreux Qui quête en vain sur le bord d’une route
S’est-il fait crucifier en vain Ce Nazaréen des temps jadis Qui dans les temps présents Se laisserait crucifier pour la conviction Que l’humain devrait aimer l’autre Que l’humain devrait enterrer la hache de guerre Que l’humain devrait partager avec l’autre Que l’humain n’est pas que poussière
Personne me dis-je Même pas moi-même Même pas mon voisin Même pas celui qui se cache dans le Vatican
Je quittai la mer de Galilée Plus triste que jamais Je vis un papillon sur une fleur On me vit le début d’un sourire |
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