Je suis une naufragée cherchant en vain un rivage

à l’horizon ou un pirate cherchant une victime

Je ne vois qu’une étendue d’eau infinie

 

Une vague impression de finitude me gagne

Épave humaine à la dérive je crie et je pleure

Le cormoran passe et le ciel est lourd de ses nuages

 

Se peut-il que je finisse ainsi mon humaine existence

Que les requins se délectent de ma chair féminine

Que les goélands se servent de moi comme un ultime dessert

 

Que ne suis-je pas égarée dans un désert

À la merci des serpents et des dunes de sable

Loin de tout oasis sans une chamelle en vue

 

Malgré tout la joie se lit sur mon visage

Il se peut que je sois une humaine gâtée

Que d’autres humains souffrent davantage

Zone de Texte: Vivement un rivage
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