Une journée de juillet où le ciel était bleu Il déposa un doux baiser sur mes lèvres rouges J’attendais ce moment de griserie depuis si longtemps Même si mes cheveux commençaient à devenir blancs
Après tellement d’années à arpenter les corridors sombres À courir dans la nuit obscure avec des pensées si noires Je n’osais plus cueillir des roses ne sachant à qui les donner Les couleurs de l’automne me rappelaient le temps qui passe
Soudain je le vis venir de loin sur son cheval blanc La poussière soulevée par les sabots cachait ses habits colorés Plus il s’approchait plus mon visage devenait écarlate Sa chevelure était blonde et ses yeux pers m’envoûtaient
Ce baiser reçu au pied d’un lilas dans cette prairie verdoyante Me transforma en un arc-en-ciel pointant dans l’azur Je pénétrai alors dans un monde inconnu par ses couleurs Je devins violette d’émotions et mes larmes devinrent des perles
C’est ainsi que sur le littoral méditerranéen entre Cassis Et la Riviera italienne je tentais de capter les couleurs de cette rencontre Sur la toile de mon chevalet à un âge où on doit se contenter Que des soubresauts de l’imaginaire pour venir colorer une vie esseulée |
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