Un petit coup de gaz et les trois montgolfières quittent le sol tout en douceur, nous sommes sous le ballon Kia, le Kapadokya et le Mercedez nous accompagnent.

Un rêve, on flotte dans les airs en toute liberté, pas de vent (mais c’est froid) et un paysage à couper le souffle.  Dire que je regarderais de « haut » d’autres montgolfières  ne m’a même jamais effleuré l’esprit et pourtant…..

La Cappadoce  est « labourée » de vallées d’érosion, les voir au sol c’est une chose les voir des airs c’est un enchantement. Et puisqu’il y a plusieurs vallées, on passe d’une à l’autre en ballon, le Mercedes nous a d’ailleurs précédé dans la « vallée d’à côté », un simple coup de gaz, on franchit la démarcation et on redescend de l’autre côté.

Nous sommes assez haut pour avoir une bonne vue d’ensemble d’une vallée avec les terrains cultivés jusqu’à la limite du précipice, les sentiers que nous avons empruntés hier encadrés par les falaises, les multiples formes dues à l’érosion. Quel spectacle!

Et ça se poursuit ainsi, le temps est arrêté, le silence n’est entrecoupé que par des jets de gaz pour chauffer l’air du ballon et même nous réchauffer à l’occasion.  On nous avait parlé de peur, peur de quoi? C’est doux comme vol, silencieux (relativement), sécuritaire (?), majestueux.

Pas de feux de circulation, pas de limite de vitesse, pas de courbes dangereuses, mais comme le Titanic il faut avoir l’œil ouvert!  Rocher devant! Le temps de l’admirer, de reconnaître les troglodytes, de les photographier, on les contourne si le vent le permet, sinon c’est un jet de gaz qui corrige l’altitude.

Vous comprendrez que la navigation ne se fait qu’en altitude, question de chercher le vent…ensuite on flotte, on vole, on dérive… Mais vient un temps où il faut revenir « les deux pieds sur terre », Voyons l’approche du Mercedez, la jeep est là, au rendez-vous. Un atterrissage tout en douceur, bien entendu guidé légèrement par les hommes au sol.

Il en fut de même pour nous, deux traditions une fois au sol, on sable le champagne (disons vin mousseux) et on prend une photo avec le capitaine.

Un rêve réalisé, 70 minutes en vol libre en montgolfière tout en douceur, tout cela gravé dans nos mémoires et même sur nos « cartes mémoires ».

 

Si vous avez la chance, ne la manquez pas!