Le parc Kruger, la seconde réserve, couvre 20 000 km2 et déroule ses rubans de pistes et de routes goudronnées sur 2500 km. Ces deux réserves vous offrent la possibilité de contempler les cinq grands (the big five), le lion, le léopard, le buffle, l’éléphant et le rhinocéros.

Lorsqu’on descend vers le Sud en longeant la côte Est (océan Indien) on arrive à Durban, un très important port de mer. Les ports de mer ont habituellement une assez mauvaise réputation et Durban n’y fait pas exception. La ville cherche actuellement à diversifier son économie en exploitant les magnifiques plages sablonneuses qui bordent les eaux chaudes de l’océan.

C’est plus au centre du pays qu’on y trouve Johannesburg. « Joburg » est la capitale économique de l’Afrique du Sud. La bourse, les commerces et les industries s’y sont regroupés. Les 750 000 personnes habitant Johannesburg sont entourées d’un « township » de près de 6 millions ce qui en fait la quatrième ville la plus peuplée d’Afrique. Les townships étaient à l’époque de l’Apartheid les villages réservés(!) à la population noire. Les quartiers noirs n’ont évidemment pas disparu avec l’abandon de la politique de l’Apartheid. Soweto, le township de Johannesburg a fréquemment été au cœur de la révolte de la population noire. De nos jours, l’administration a développé des efforts importants pour améliorer la qualité des habitations de Soweto.

Les urbanistes y ont développé un concept nommé « maison boîte d’allumettes » qui donne un coup d’œil assez particulier à ces quartiers. Bien que les « maisons boîte d’allumettes » donne un caractère assez exotique à la citée noire, le bidonville qui encercle Soweto nous rappelle douloureusement les énormes difficultés que la population noire a dû et doit encore affronter quotidiennement.

La proximité d’une telle concentration de gens consciemment maintenus dans la pauvreté pendant des années aussi près d’une ville industrialisée pose d’importants problèmes de cohabitation. Ainsi, il n’est pas recommandé de se promener le soir au centre ville de Johannesburg. D’ailleurs, les villas entourées de palissades surmontées de fils de fer barbelés électrifiés nous ramènent rapidement à la brutale réalité. On observe ici et là dans Soweto des signes d’une amélioration significative du niveau de vie. Cette évolution n’est toutefois pas suffisamment rapide ni suffisamment générale pour calmer l’ardeur des esprits les plus radicaux.